Scenario > Robert Kirkman
Dessin & encrage > Charlie Adlard & Stefano Gaudiano
Trames et niveaux de gris > Cliff Rathburn
Editeur > Delcourt
Série > Walking Dead
Genre > Comics, Horreur
Date de parution > 2015 pour l'édition originale, 2015 pour la présente édition
Titre original > Whispers into screams
Nombre de planches > 132
Traduction > de l'américain par Edmond Tourriol

   
Robert Kirkman est un jeune mais prolifique auteur. Il se fait connaître avec la série Battle Pope qu’il publie lui-même au sein de la structure éditoriale qu’il a créé, Funk-O-Tron. Il est repéré par Image Comics qui publie BRIT et Invincible. Les films de George Romero lui inspirent différents scénarii de comics basés sur des histoires de zombies, dont The Walking Dead. Il puise dans ses souvenirs de jeunesse pour le scénario de sa série Invincible. Les aventures de ces superhéros adolescents sont un immense succès et deviennent l’un des fleurons de l’éditeur Image Comics.
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 Né en 1966 à Shrewsbury (Angleterre), Charlie Adlard part dans le Kent pour étudier aux Beaux-Arts de Maidstone. Après un bref passage à Londres pour devenir une rock star, il rentre chez lui pour se remettre au dessin, domaine dans lequel il sera très vite remarqué. Il dessine pour de nombreux éditeurs : Mars Attack et X-Files chez Topps, X-Men Hellfire Club, Storms et Muties chez Marvel, Batman/Scarface, Green Arrow/Lantern, Batman and Superman chez DC, The Walking Dead chez Image,… En janvier 2009, c’est aux Éditions Soleil que paraît sa première collaboration avec un scénariste français, Mathieu Missoffe, en dessinant le cinquième one shot de la collection «Terres Secrètes», Corpus hermeticum : Le Souffle du Wendigo.
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Dessinateur et encreur, Stefano est italien. Il seconde Charlie Adlard sur la série depuis le tome 20 de Walking Dead (Sur le sentier de la guerre). Il a collaboré auparavant sur des titres tels que Daredevil (Marvel), X-O Manowar (Valiant), Batman Family et Gotham Central (DC Comics). Il vit à Rome.
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  LE MONDE TEL QUE NOUS LE CONNAISSONS
A DISPARU.
DEFINITIVEMENT 

L'apocalypse zombie a eu lieu. Sans prévenir.
Seuls quelques petits groupes de femmes et d'hommes tentent de sauvegarder un semblant de civilisation, et surtout ce qu'il leur reste d'humanité, dans un monde où la seule règle consiste à survivre jusqu'à demain. Rick Grimes est un ancien policier. Il dirige une communauté qui s'est organisée pour tenter de préserver ce qui commence à ressembler à une existence normale. Ils se sont heurtés à une autre faction, dirigée par le terrifiant Negan, jusqu'à ce qu'une véritable guerre oppose les deux camps. Rick et les siens ont fini par gagner. La guerre est terminée. Mais cette nouvelle ère de paix et de prospérité semble déjà être menacée par un nouveau type d'ennemi. Un ennemi qui marche parmi les rôdeurs. Un ennemi qui transforme les murmures en cris. Un ennemi qui rend le futur incertain. Un face à face se prépare, qui risque d'être encore plus violent que les précédents.

 Robert Kirkman et Charlie Adlard ont transformé ce comics en une série culte. Œuvre fondatrice du genre en bande dessinée, Walking Dead est devenue en quelques années un véritable phénomène de la pop-culture (adaptation en série TV, jeux vidéo, etc.), qui met les personnages à mal et les nerfs des lecteurs à vif.

Avec le tome précédent, on sentait que Kirkman voulait donner un nouveau démarrage à sa saga, après l'essoufflement et l'arc sans fin de Negan, mais je redoutais que cette piste intéressante n'ait l'effet d'un pétard mouillé. Eh bien, ce tome m'a vraiment rassurée sur la capacité du scénariste à rebondir !

Murmures met davantage l'accent sur Carl, comme si nous assistions à une passation de pouvoirs entre l'ancienne génération et la nouvelle (d'ailleurs, Rick apparaît très peu). L'adolescent s'est donc installé à la Colline pour entrer en apprentissage à la forge d'Earl Sutton. Il y est perçu comme un héros auprès des jeunes de son âge, au même titre que son père auprès des adultes. Malgré la paix revenue et les menaces extérieures maîtrisées, des tensions internes, provoquées par la jalousie et la soif de pouvoir, vont venir remettre en cause la liberté de Carl  et le statut de Maggie au sein de la Colline.

Les épreuves que Carl traversent font penser à une espèce de rite de passage : premiers émois d'adolescent, perte de sa virginité, confrontation avec deux minables où son côté borderline prend le dessus sur la raison et le bien... On se demande quelle voie Carl choisira finalement, et si les leçons de son père sur la nécessité de dresser des barrières morales ont porté leur fruit. Leur longue survie au dehors a-t-elle au contraire laissé des séquelles irréversibles sur son mental, brouillant son sens de l'éthique ?

Ce tome est également l'occasion d'en apprendre davantage sur les Chuchoteurs, sur leur organisation et leur fonctionnement.

 ”On se sépare jamais en dessous d'un petit groupe. L'union fait la force. De temps en temps, on se déplace deux par deux... mais même là, on a les morts autour de nous. Ils nous protègent. Ils sont... comment dire...? Rassurants. Leurs bruits et leur odeur me manquent. Je me souviens, au début... l'odeur, c'était le pire. Mais au bout d'un moment... cette odeur, ça signifiait qu'on était en sécurité.
(Lydia, page 91)

Les Chuchoteurs ont en quelque sorte régressé de l'état d'homme à celui de mort-vivant dont ils ont adopté la nomadité et qu'ils considèrent comme leur famille. Ils sont obligés de se revêtir de peaux de zombies pour vivre parmi eux et se fondre dans la masse, ils ont appris à chuchoter (d'où leur nom) pour ne pas se faire remarquer par les membres de cette "famille" contre-nature, ils se nourrissent de ce que la nature leur prodigue... Bref, une vie vraiment atypique et flippante ! Et l'on se demande comment ils arriveront à préserver sur le long terme leur santé mentale en vivant en compagnie des zombies...

On ne sait pas trop s'ils représentent une menace réelle pour les 4 communautés (apparemment, ils ne répliquent que s'ils sont attaqués) mais leur nombre est tellement important que l'on redoute le jour où ils se retourneront contre les autres humains.

Pour conclure, un virage scénaristique réussi et qui relance notre intérêt pour la saga. Par contre, toujours pas de nouvelle de Michonne. En outre, je n'ai pas été convaincue par la manière dont a été traitée la remise en cause du leadership de Maggie (à part que le statut de mega-loser  de Gregory a été confirmé)... De plus, en découvrant la couverture du prochain tome avec la porte de la prison ouverte sur Negan, j'ai peur que Kirkman ne gâche l'heureuse tournure donnée aux événements depuis 2 tomes !

Bilan de ce tome :
1 mort d'Alexandria
7  morts parmi les Chuchoteurs

 Appréciation :

Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦ tome 2 ♦ tome 3 ♦ tome 4 ♦ tome 5 ♦ tome 6 ♦ tome 7 ♦ tome 8 ♦ tome 9 ♦ tome 10 ♦ tome 11 ♦ tome 12 ♦ tome 13 ♦ tome 14 ♦ tome 15 ♦ tome 16 ♦ tome 17 ♦ tome 18 ♦ tome 19 ♦ tome 20 ♦ tome 21 ♦ tome 22 ♦ tome 23 ♦ tome 24 ♦

 
Challenge Littérature de l'Imaginaire organisé par MarieJuliet (22/24)