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Vengeance de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 06
Scenario > Robert Kirkman
Dessin > Charlie Adlard
Trames et niveaux de gris > Cliff Rathburn
Editeur > Delcourt
Série > Walking Dead
Genre > Comics, Horreur
Date de parution > 2007 pour l'édition originale, 2008 pour la présente édition
Titre original > This Sorrowful Life
Nombre de planches > 132
Traduction > de l'américain par Edmond Tourriol
Robert Kirkman est un jeune mais prolifique auteur. Il se fait connaître avec la série Battle Pope qu’il publie lui-même au sein de la structure éditoriale qu’il a créé, Funk-O-Tron. Il est repéré par Image Comics qui publie BRIT et Invincible. Les films de George Romero lui inspirent différents scénarii de comics basés sur des histoires de zombies, dont The Walking Dead. Il puise dans ses souvenirs de jeunesse pour le scénario de sa série Invincible. Les aventures de ces superhéros adolescents sont un immense succès et deviennent l’un des fleurons de l’éditeur Image Comics.
Texte et photo © Delcourt
- Site de l'auteur -Né en 1966 à Shrewsbury (Angleterre), Charlie Adlard part dans le Kent pour étudier aux Beaux-Arts de Maidstone. Après un bref passage à Londres pour devenir une rock star, il rentre chez lui pour se remettre au dessin, domaine dans lequel il sera très vite remarqué. Il dessine pour de nombreux éditeurs : Mars Attack et X-Files chez Topps, X-Men Hellfire Club, Storms et Muties chez Marvel, Batman/Scarface, Green Arrow/Lantern, Batman and Superman chez DC, The Walking Dead chez Image,… En janvier 2009, c’est aux Éditions Soleil que paraît sa première collaboration avec un scénariste français, Mathieu Missoffe, en dessinant le cinquième one shot de la collection «Terres Secrètes», Corpus hermeticum : Le Souffle du Wendigo.
Texte et photo © Soleil
- site du dessinateur -LE MONDE TEL QUE NOUS LE CONNAISSONS
A DISPARU.
DEFINITIVEMENTRick, Michonne et Glenn sont désormais captifs du Gouverneur, leader charismatique de la petite communauté de Woodbury. Et chaque heure qui passe les éloigne un peu plus de la certitude de revoir leurs proches, restés à l'abri, derrière les grilles du pénitencier. Mutilés et terrorisés, les prisonniers découvrent la personnalité déséquilibrée de leur tortionnaire, adepte de jeux du cirque d'un genre nouveau...
Œuvre fondatrice du genre en bande dessinée, Walking Dead s'impose par sa qualité d'écriture et son attention portée aux relations entre les personnages de cette incroyable aventure humaine. En effet, au-delà des scènes où apparaît la menace des morts-vivants, les auteurs nous entraînent dans un récit où la survie est l'affaire de tous les instants, et où la moindre erreur peut s'avérer fatale...
Je pensais que l'on avait atteint le summum de l'horreur horrifique dans le tome 5, eh bien je me trompais lourdement, même que je me mettais douloureusement la cuiller le doigt dans l'oeil, aïe aïe aïe... ouille !
”... la plupart des gens ne font attention à rien. Ils traversent la vie en ne pensant qu'à leurs petites affaires, sans même remarquer le monde qui les entoure.
(Rick, page 26)Or donc, dans le tome précédent, nous avions laissé Rick, Glenn et Michonne en fort méchante posture à Woodbury, entre les mains du détraqué Gouverneur.
Alors que Rick se fait soigner à l'infirmerie par le Dr Stevens et son assistante Alice, qui semblent les seuls à réprouver la politique de leur chef, Michonne a accepté l'étrange marché de celui-ci de descendre dans l'arène pour un combat arrangé. Evidemment, rien ne se passe comme l'avait prévu le Gouverneur, et Michonne est à nouveau enfermée pour être passée à tabac.”Vous êtes un poison...un fléau pire que les morts ! Vos jeux du cirque...des gens meurent pour vous distraire ! Vous êtes des animaux !
(Rick, page 124)
C'est alors que Martinez, un des hommes de main de Philip, écoeuré des agissements de son chef, retourne sa veste en proposant aux prisonniers de les aider à s'évader. Michonne choisit de rester sur place pour, devinons-nous, régler ses comptes, tandis que Rick et Glenn s'enfuient en compagnie de Martinez, Alice et du Dr Stevens.
Pour leur plus grande stupeur (et celle du lecteur), ils constatent à leur arrivée que les zombies ont à nouveau envahi l'espace à l'intérieur des grilles. Que s'est-il donc passé ? Où sont passés les survivants (s'il en reste !) ?Comme le titre l'indique, le fil rouge de cet opus porte sur la vengeance, celle que Michonne exerce avec sauvagerie sur le Gouverneur.
Je dois avouer que j'ai dû détourner les yeux plusieurs fois avant de pouvoir reprendre ma lecture tant les scènes de torture sont choquantes (et peut-être un peu racoleuses ?) !Que ce soit du côté de Woodbury comme celui de la prison, l'amer constat se confirme : la société a finalement cédé facilement à la barbarie (et le scénariste peut-être à une violence un peu trop gratuite ?).
Même Rick avoue ne plus différencier la ligne entre le bien et le mal, pire même, il avoue pouvoir s'affranchir sciemment de ses cas de conscience :”Lori : Tu as fait le bon choix. Tu n'as pas à le regretter.
Rick: Mais ce n'est pas de ça que je parle. Tuer Martinez... j'en ai rien eu à foutre. Et je m'en fous encore. Mais ça m'a fait prendre conscience de mon détachement. Je tuerais tout le monde ici si je pensais que ça pouvait te mettre à l'abri... Je les connais, ces gens... Je les aime bien... mais je sais que je suis capable de les sacrifier. J'en ai vu mourir tellement... Je n'ai presque plus aucun lien avec eux... Je pourrais tuer n'importe lequel, n'importe quand, pour de bonnes raisons. Parfois, je me prends à les classer... A me demander qui je préfère... De qui j'ai besoin... Au cas où il se passerait un truc et que j'aurais à choisir. Est-ce que ça me rend mauvais ? C'est pas ça, le mal ?
(page 135)Si bien qu'Hershel s'interroge sur le rapport métaphorique entre ce monde apocalyptique et celui qu'ils ont connu : cette épidémie de zombies n'est-elle pas l'exact reflet de l'état de leur ancien monde malade ?
”Hershel : Ce n’est plus la raison qui gouverne le monde, n’est-ce pas ?
Lori : Est-ce que ça l’a jamais été ?
Hershel : Non. On se leurrait jusqu’à ce qu’il arrive quelque chose de si énorme que ça nous a fait réaliser la folie de notre monde.
(page 128)Bref, ce tome 6 est particulièrement désespérant sur la nature humaine, et une pointe de lassitude commence à se faire sentir concernant la surenchère constante d'actes toujours plus inhumains, avec l'impression de tourner un peu en rond...
Espérons que la tension redescende un peu au prochain tome...Bilan de ce tome :
4 morts dont 1 membre du groupe
Alice, l'assistante médicale, intègre le groupeDifférences entre comics/série (attention, spoiler)Appréciation :
Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦ tome 2 ♦ tome 3 ♦ tome 4 ♦ tome 5 ♦ tome 6 ♦ tome 7 ♦ tome 8 ♦ tome 9 ♦ tome 10 ♦ tome 11 ♦ tome 12 ♦ tome 13 ♦ tome 14 ♦ tome 15 ♦ tome 16 ♦ tome 17 ♦ tome 18 ♦
« Et toujours ces ombres sur le fleuve de Nathalie de BrocDans l'oeil du cyclone de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 07 »
Tags : vengeance, robert kirkman, charlie adlard, horreur, BD, comics, littérature américaine, zombies, walking dead, XXIème siècle
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