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Tiasatré ou le jugement d'Anubis d'Isabelle Dethan - Sur les terres d'Horus, tome 3
Scenario > Isabelle Dethan
Dessin > Isabelle Dethan
Couleur > Isabelle Dethan
Editeur > Delcourt
Collection > Conquistador
Série > Sur les terres d'Horus
Genre > BD historique, policier
Date de parution > 2003
Nombre de planches > 46
(sources : Wikipédia)Isabelle Dethan est une dessinatrice et scénariste de bandes dessinées née en 1967 à Bègles. Elle a remporté l'Alph'Art Avenir au festival international de la bande dessinée d'Angoulême en 1992.
Son premier récit est publié en Allemagne, dans la revue Schwermetall.
Après des études de lettres modernes couronnées par une maîtrise et par un CAPES de documentation, elle s'aperçoit qu'il y a quelque chose à tenter en tant qu'auteur de bandes dessinées : elle aime le dessin et l'Histoire, et le festival d'Angoulême organise un concours pour les auteurs amateurs. Elle gagne l'Alph 'Art avenir en 1992 ; les éditeurs, encore dubitatifs six mois avant, lui sourient enfin : c'est le début d'une carrière. Ses premières séries, Mémoire de sable et Le Roi Cyclope, qu'elle réalise en tant qu'auteur complet, se déroulent dans un monde parallèle, mais sur les conseils de son compagnon, Mazan, elle se lance dans l'aventure historique avec Sur les terres d'Horus, en 2000. Khéti, fils du Nil, série destinée à un plus jeune public voit le jour en 2006, en collaboration avec Mazan au dessin.
Isabelle Dethan scénarise aussi Le Rêve de pierres ( éd. Vents d'Ouest) pour Daphné Collignon, et Le Tombeau d'Alexandre (éd. Delcourt) avec Julien Maffre aux pinceaux : le XIXe siècle, aventureux et orientalisant (toutes ses dernières séries portent sur l'Égypte !), Isabelle Dethan fait aussi dans la veine intimiste : Tante Henriette, Ingrid, ou encore Eva aux mains bleues, explorent de diverses façons les souvenirs d'enfance...L'un des lieux les mieux gardés d'Egypte, le harem de Ramsès II, est secoué par un événement tragique. Une concubine et une fille de Pharaon ont été assassinées... et, aux dires de certains témoins, le dieu Anubis, incarné en un chien noir, serait venu prévenir ou emporter les victimes.
C'est à l'enquêteur officiel de la cour, le prince Khâ, qu'échoit la mission d'élucider cette extraordinaire énigme. Pour y parvenir, il fait appel à son ancienne scribe, Meresankh, avec qui il déjoua avec succès, quelques mois auparavant, le complot des adorateurs du dieu Seth. Malgré ses réticences initiales, la jeune femme se plonge bientôt dans une enquête aussi complexe et intrigante que les dédales du harem royal.
Sous leurs fards, les dames de Pharaon dissimulent de bien étranges secrets..
Depuis la mort d'Imeni survenue à la bataille d'Ossum 4 mois plus tôt, Meresankh a quitté le service du prince Khaemousat qu'elle tient pour responsable de ce drame. Effondrée, elle vit dans le souvenir du disparu mais la mort surnaturelle de Kedmeret puis de Touy, respectivement concubine et fille de Pharaon, dans les enceintes mêmes du Harem, l'obligent à reprendre son poste d'assistante auprès de Kha.
Après enquête, il s'avère que l'apparition du chien représentant Anubis juste avant le décès des victimes ne soit qu'une mise en scène destinée à en cacher le caractère criminel. Car ces femmes sont mortes empoisonnées.
Le point commun entre les deux femmes est une ancienne amitié qu'elles partageaient avec deux autres femmes, Nebetiounet et Tiasatré. Quand Nebetiounet meurt à son tour, il ne fait plus aucun doute que ces assassinats servent le plan d'une vengeance élaborée par plusieurs complices.
La peur et la paranoia grandissent au sein du Harem, échauffant les esprits et mettant en danger la vie même de Meresankh.
La jeune femme bénéficie pourtant de la protection de Henout-Mi-Ré, la Grande Epouse-fille de Ramsès, aperçue dans le tome 2, et da la sollicitude inquiète du prince Kha, qui brûle toujours d'amour pour elle.
Parallèlement à la tension provoquée par les meurtres, nous sentons également celle sous-tendant les rapports entre Kha et Mery dont l'indifférence et le rejet plongent le prince peu à peu dans le désespoir...J'ai à nouveau été emballée par cette enquête haletante, comme lors de ma lecture du tome 1. Les événements s'enchaînent sans aucun temps mort au même rythme que les déductions judicieuses de nos deux enquêteurs. De plus, viennent se greffer à l'intrigue policière les tourments amoureux du prince et de sa belle qui reste fidèle au souvenir de son amant défunt. La pudeur dont ils font preuve dans l'expression de leurs sentiments, bafoués pour l'un et définitivement avortés pour l'autre, ne font que renforcer la charge émotionnelle de ces scènes...
L'illustratrice est toujours aussi minutieuse dans le détail des dessins : la fluidité et la transparence des étoffes, le réalisme des objets et des bijoux, les couleurs vibrantes et chaleureuses soulignant le contraste entre la fraîcheur des marais ou des jardin où aiment se détendre les nobles et la luminosité se réfléchissant sur les murs clairs des maisons ou des palais... tout concourt à nous immerger dans cette civilisation raffinée...
Appréciation :
Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦ tome 2 ♦ tome 4 ♦ tome 5 ♦ tome 6 ♦ tome 7 ♦ tome 8 ♦
Ma 4ème participation au challenge de Soukee -
Ma 6ème participation au challenge de Samlor.
Ma 19ème participation au challenge de Lynnae - Khaemouaset est le 4è fils de Ramsès II qui apparaît également dans la BD.
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Tags : tiasatré ou le jugement d'anubis, isabelle dethan, sur les terres d'horus, BD, historique, égypte ancienne, policier, littérature française
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