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Le Lapin Blanc de Céline Mancellon - Alice Royale, tome 1
Auteur > Céline Mancellon
Editeur > Sharon Kena
Genre > romance, bit-lit
Date de parution > 2012
Format > ePub
Poids du fichier > 3,85 Mo (116 pages)
(sources : Babelio)Céline Mancellon née le 31 juillet 1977, après avoir été bercée dans l'univers de L'Égypte ancienne, la Mythologie et les romans Arthuriens, elle écrit sa première nouvelle à l'âge de 10 ans, basée sur la découverte du tombeau de Ramsès II.
Au collège, sa lecture prend un tout autre tournant en découvrant les œuvres fascinantes de Stephen King à qui elle voue une admiration sans bornes.
Elle lira aussi Dracula de Bram Stoker et Frankenstein de Mary Shelley, le début d'un fabuleux déclic.
Ce n'est que bien des années plus tard, qu'elle plonge dans le monde de la Bit-Lit et de la romance paranormale.
De cela naîtra plusieurs projets.
Céline aime partir à l'aventure du mélange des genres, son style peut varier d'une œuvre à l'autre, autant de défis qu'elle aime relever.
Bit-lit, comédie romantique, dystopie, thriller... Autant de mondes qu'elle prend plaisir à visiter pour nourrir le sien.Section paranormale des forces de l'ordre de Lauriennas.
Suite à un étrange e-mail, Alice Royale, enquêtrice fraîchement libérée du Centre des Êtres Clonés, se rend dans une discothèque où Humains et Vampires se côtoient. Sa nature l'a dotée de facultés psi lui permettant l'immunité contre les attaques psychiques des créatures aux dents longues. Mais à peine a-t-elle accepté la mission qu'une autre se présente à elle... et son partenariat avec l'inspecteur Villard, spécimen masculin un brin chatouilleux et susceptible, risque fort de perturber la petite vie tranquille qu'elle menait jusque-là." Était-ce une mauvaise blague ?"
C'est le premier livre de bit-lit que je lis, mais le deuxième de Céline Mancellon, après Pomme d'Eden. J'avais bien aimé l'humour et la légèreté de l'auteure alliés à des thèmes intéressants, même si j'avais déploré quelque facilité narrative et un certain manque de profondeur. Alors, verdict pour celui-ci ? Eh bien, j'y retrouve les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans son autre roman...
Mais commençons par le commencement !
Alice Royale est une jeune clonée, "détectée au C.E.C (Centre des Êtres Clonés) comme médium sensitive, clairvoyante avec un don de précognition !" (page 6), - rien que ça - et dont la seule raison de vivre est de servir la société des humains du mieux qu'elle peut ! Nous apprendrons d'ailleurs plus loin avec une stupéfaction révoltée que les clones sont stérilisés (ce qui donne au récit un petit côté dystopique plutôt intéressant). Les Clonés sont donc rigoureusement encadrés, éduqués par un tuteur dont la personnalité les influence (ainsi, Alice a écopé d'une tutrice très stricte, qui lui donne son goût pour les tailleurs et les chignons sévères...)
Bref, Alice, employée comme enquêtrice à la section paranormale - et décriée - des forces de l'ordre de Lauriennas, partage son bureau avec Meredith Hanson, une spécialiste humaine des vampires, et Bertrand Tompart, spécialiste tout aussi humain des métamorphes.
Un jour, elle reçoit un e-mail étrange l'invitant à suivre le Lapin Blanc... Il s'agit en fait d'une invitation à se rendre à une discothèque tenue par deux vampires, les sulfureux et sexy jumeaux Corus et Julius Mephistom, qui ont donné le nom de Lapin Blanc à leur boîte de nuit gothique. Les deux propriétaires s'inquiètent de la disparition de leur associé, un démon appelé Sorath.
Quelques heures plus tard, Alice est tirée du lit par l'inspecteur Russell Villard qui l'entraîne sur une scène de crime où gît le cadavre d'une vampire fraîchement transformée, désormais vidée de son sang et à laquelle on a arraché le cœur ! Or, il s'avère que le corps a été retrouvé à proximité du Lapin Blanc. Ces deux affaires sont-elles liées ?
C'est ce qu'Alice va s'appliquer à démontrer, malgré l'hostilité de son nouveau partenaire Russell Villard qui ne cache pas son dégoût pour les Clonés et malgré les avances insistantes de Julius Mephistom, excité par le défi que constitue l'immunisation de la jeune femme contre le pouvoir psychique des vampires !
Et pour corser le tout, elle est obligée de faire appel aux services du démon Beleth, un Hunter particulièrement puissant possédant pas moins de quatre-vingt-cinq légions de démons, roi en sa dimension, et qui tombe également sous son charme....
J'ai beaucoup aimé l'univers décrit par Céline Mancellon : les vampires se régénèrent "dans l'acte sexuel ou dans l’absorption de sang" (page 13), les démons, sexy en diable dans leurs longs manteaux de cuir, chevauchent d'énormes motos noires (métaphore sexuelle ?^^), je regrette juste que cet univers et ses personnages ne soient pas davantage décrits ni les détails développés, ce qui nous donne parfois l'impression de survoler l'histoire.
J'ai trouvé l'héroïne très attachante : elle se montre d'une franchise parfois déroutante, mais fait preuve d'une telle inexpérience en matière sentimentale que certaines de ses réactions apparaissent totalement décalées, donnant une dimension cocasse au récit.
Et Beleth, franchement, quel démon au charme dévastateur !!! Difficile, à l'instar de l'héroïne, de rester insensible à son sex-appeal !
Concernant, les références à l'œuvre de Lewis Carroll, n'ayant pas lu le livre, je ne pourrais vous éclairer sur ce point, à part pour le prénom de l'héroïne ainsi que le nom de la discothèque, et les titres des chapitres qui reprennent des références à certaines scènes d'Alice au pays des merveilles...
Pour conclure, une lecture agréable, parfaite pour cette période estivale, mais dont le potentiel a été un peu gâché à mes yeux par le manque de détails. J'aurais aimé que l'auteure fouille davantage son univers et la psychologie des personnages pour leur donner plus d'épaisseur et de profondeur, si bien qu'en ayant lu ce livre il y a 3 semaines, je dois avouer que j'avais oublié le cliffhanger de fin en écrivant ce billet.
De plus, attention aux fautes de conjugaison : je suis tombée sur une qui m'a particulièrement fait saigner les yeux !
Appréciation :
” Russel garda un silence tendu pendant un peu plus de la moitié du chemin nous menant à mon appartement.
– Vous ne les trouvez pas attirants ? dit-il, brusquement.
– Qui donc ? Les vampires ?
L’inspecteur grogna un « oui ». Je remarquais qu’un muscle de sa mâchoire tressautait sporadiquement.
– Je suis immunisée contre leur pouvoir attractif.
Villard s’humecta les lèvres.
– Ce n’était pas le sens de ma question. J'aimerais savoir si, malgré votre immunité, vous les trouviez séduisants.
– C’est difficile à dire, je n’ai jamais été attirée par un homme.
Russel respecta un peu trop brutalement, à mon goût, l'arrêt au feu rouge.
– Vous n’avez jamais eu envie d’un… vous n’avez jamais été attirée par un homme ? Même récemment ?
Serait-ce de la déception un brin ulcéré dans la voix du policier ?
– Définissez l’attirance selon vos propres critères Russel, c’est trop subjectif et inconnu pour moi.
Villard se racla la gorge. Décidément, dès que nous abordions l’aspect émotionnel ou relationnel, le tic nerveux de l’inspecteur surgissait instantanément.
– Eh bien, lorsque vous trouvez une personne attrayante, que… que… vous avez envie de la voir souvent. Qu’être avec elle vous est agréable, voire même trop. Que vous avez envie de… – là, Russel agita désespérément une main dans les airs – de…
– De… ? l’encourageais-je.
– De la toucher… de l’embrasser.
La voix de l’inspecteur était descendue d’une octave.
– Oh.
Le policier me jeta un regard aigu.
– Que veut dire ce « oh » ? Oui… non ?
Je pris le temps de méditer sur l'interrogation soulevée par l'inspecteur. Peu d’hommes évoluaient dans ma sphère sociale. Du moins, statistiquement parlant, afin de me faire une idée précise sur le sujet. Je trouvais Russel séduisant, j’appréciais cet aspect d’homme viril rassurant. Et d’après Meredith, j’étais même sous le charme de son côté râleur. J’aimais être avec lui, discuter avec lui, puis si je creusais plus loin dans mes réactions lorsque nous étions ensemble, on pouvait considérer que je le trouvais attirant. Avais-je envie de l’embrasser ? Le seul baiser échangé se trouvait être celui avec Julius Mephistom. Maigre outil de comparaison... L’expérience serait comment avec Russel ?
– Alice, ce suspense va me tuer.
– Je suis désolée, je réfléchissais à la question.
(page 54-55)
Ma 9ème participation, cette fois avec Bountyfrei ;
Challenge Littérature de l'Imaginaire organisé par MarieJuliet (17/24)Ma 31ème participation au challenge de Myrtille - thème du vampire et du démon revisité
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Tags : le lapin blanc, céline mancellon, alice royale, littérature française, XXIème siècle, bit-lit, fantasy, romance
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Commentaires
1cassieSamedi 1er Août 2015 à 07:27j'adore l'extrait que tu as choisi, ça donne envie de découvrir le lire. Contente de te revoir sur la blogo ;)RépondreJe suis ravie que tu apprécies mon petit extrait, et encore, j'ai dû me faire violence pour le réduire au maximum !!!
J'espère que tu apprécieras ce livre autant que moi si d'aventure tu le lis, il m'a fait passer un bon moment !
Moi aussi, je suis contente d'être de retour, et maintenant que j'ai un peu plus de temps devant moi, je vais pouvoir faire un tour sur la blogo pour me mettre à jour...
Je l'avais lu l'année dernière je crois... Je ne me souviens plus très bien de l'histoire, mais j'étais sure que Beleth allait te plaire ;)Moi qui adore les vampires et Alice au Pays des Merveilles, ce livre me fait envie! Je ne connaissais pas, merci de la découverte :)
Dommage que tu aies un peu été déçue en tout cas j'aime beaucoup la réadaptation du personnage d'Alice, je le lirai bien!!! :)@Kallaria,
J'ai tout de suite deviné à qui la phrase sibylline que tu avais laissée sur Pomme d'Eden faisait référence quand Beleth est apparu... même si je me suis demandée au début (mais sans grande conviction) si elle se reportait aux jumeaux...
@AnGee,
De rien, j'espère que tu passeras un agréable moment de lecture si d'aventure tu le lis...
@Missie,
Oui, le personnage d'Alice est complètement décalé et inadapté socialement, offrant des scènes vraiment cocasses... En plus, ça se lit très vite...
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