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Le pouvoir et l'inceste de Jodorowsky & Manara - Borgia, tome 2
Scenario > Alexandro Jodorowsky
Dessin > Milo Manara
Couleur > Milo Manara
Editeur > Albin Michel
Série > Borgia, tome 2
Genre > Aventures historiques, Erotisme
Date de parution > 2006
Nombre de planches > 54
Traduction > Jean-Michel Boschet
(source : Evene, BdCasterman et Wikipédia)Né en 1929, fils d'émigrants russes exilés au Chili, Alexandro Jodorowsky commence sa carrière artistique comme marionnettiste ambulant. Il part pour la France à 24 ans et intègre la compagnie Marcel Marceau. Cinq ans plus tard, il abandonne la troupe pour devenir peintre en bâtiment. Il rencontre Roland Topor et Fernando Arrabal avec qui il crée un anti-mouvement artistique, Panique, visant à dépasser le surréalisme. Puis il repart en Amérique du Sud où il reste dix ans. Là, en plus de la pantomime, il crée le théâtre d'avant-garde de Mexico, et réalise trois films dont El Topo, qui devient le film culte de la génération psychédélique. Il se lance alors dans la bande dessinée. Après L'Etranger avec Manuel Moro, il crée avec Moebius le personnage de John Difool. La série de L’Incal impose Jodorowsky comme l'un des scénaristes les plus originaux et les plus prolifiques. Auteur de plusieurs romans, essais et poèmes, il est aussi mystique. Inventeur du concept de psychomagie, il est le spécialiste incontesté du Tarot de Marseille.
- son site -Né en 1945, Manara est d'abord venu à la bande dessinée pour des raisons alimentaires. En 1968, il finance ses études d'architecture à Venise avec ses premières planches professionnelles — des récits érotiques. Il abandonne son métier d'assistant de sculpteur et publie Genius, pour les éditions Vanio. Viennent ensuite les aventures de Jolanda, femme pirate. Mais très vite, il entame avec Le roi des singes une oeuvre personnelle, aussitôt remarquée par les éditions Casterman, pour qui il crée le personnage de Giuseppe Bergman, suivi trois ans plus tard de Jour de colère, puis de Rêver peut-être. C'est en 1987 que Hugo Pratt devient son scénariste, avec qui il publie Un été indien, et plus récemment El Gaucho. En 1990, il met en image Voyage à Tulum, puis en 1996 le de son autre maître, Fellini. C'est début 98 que paraît Revoir les étoiles, la toute dernière aventure de Giuseppe Bergman.Aujourd'hui, Milo Manara continue une production régulière d'histoires érotiques aux éditions Albin Michel (rééditées par Drugstore) mais il participe également à des projets plus originaux, comme l'illustration de portfolios divers ou encore la série Borgia avec le scénariste Alejandro Jodorowsky.
- son site -Rome n'est plus une ville sainte, mais un chaos sans foi ni loi. La mafia Borgia, les premiers parrains de l'histoire, en sont les maîtres.
A peine élu pape sous le nom d'Alexandre VI, Rodrigo Borgia doit faire face au chaos qui règne à Rome. Il ne recule devant aucune machination, aucun meurtre pour rétablir l'ordre.
Mais très vite, les prêches de Savanarole à Florence, toujours plus virulents à son encontre, menacent son autorité et il décide d'arranger le mariage de sa fille avec Giovanni Sforza dont les liens avec la ville de Milan pourraient contrecarrer l'influence du prêtre fanatique.Rodrigo doit également régler les rivalités qui s'expriment de plus en plus souvent entre Giovanni et Cesar qui aspire à une carrière militaire. C'est l'occasion pour lui de rappeler à ses enfants l'importance de la cohésion d'une famille : "Tout le monde peut arriver à vaincre un Borgia, personne ne peut en vaincre cinq !"
A peine consommé (et ce passage m'a fait sourire car je venais juste de voir sur Canal+ la scène de la série Borgia mais cette fois entre Lucrèce et Alfonso de Naples), le mariage devient obsolète pour les intérêts politiques de Rodrigo quand celui-ci apprend les ambitions italiennes du roi de France. Pour contrer cette invasion, le pape lorgne désormais sur une union avec Naples...
Avant toute chose, je voudrais relever quelques incohérences : Innocent VIII a perdu une lettre dans la première planche et devient Innocent VII; les aînés de la fratrie Borgia, enfants dans le 1er tome, sont devenus adultes dans le 2ème au mépris de toute règle spatio-temporelle ! Et pour finir, les frères Borgia Giovanni et Cesar ont échangé leur couleur de cheveux...
Mais passons à la critique ! Le tome 2 va encore plus loin dans la transgression et dans la violence que le premier ! Sisisi, c'est possible ! Les auteurs continuent à grossir le trait sur les Borgia et l'on a droit à des scènes d'écartèlement, d'inceste, de meurtres, de gore... Le sexe est toujours aussi présent mais j'ai trouvé les scènes d'orgie un peu, voire beaucoup ridicules : elles arrivent dans l'histoire sans crier gare comme un poil pubien cheveu sur la soupe ! Malgré ces réserves, l'intrigue, bien que parfois dérangeante, est vraiment prenante !
Et les dessins de Manara sont toujours aussi somptueux !Mon appréciation :
Mes autres avis sur la série : tome 1 ♦ tome 3 ♦ tome 4
Ma 2ème participation au challenge d'A-Little-Bit-Dramatic.
Ma 7ème participation au challenge de Lynnae.
Ce billet est ma 11è participation au challenge de Miyuki. -
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Tags : le pouvoir et l'inceste, borgia, manara, BD, historique, érotisme, jodorowsky, XXIème siècle, XVème siècle, renaissance
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Commentaires
Je prends ton article en compte pour le challenge. :)