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Les Aigles de Rome, Livre I d'Enrico Marini
Scenario & Dessin > Enrico Marini
Couleur > Enrico Marini
Editeur > Dargaud
Série > Les Aigles de Rome
Genre > Peplum
Date de parution > 2007
Nombre de planches > 56Enrico Marini, de nationalité italienne, est né le 13 août 1969 en Suisse dans la région de Bâle. Tout au long de son enfance c'est pour son plaisir qu'il dessinera et créera des bandes dessinées. Poussé par ses amis, vers l'âge de 14 ans il se décidera enfin à participer à certains concours. Durant quatre années (de 1987 à 1991) il étudiera le graphisme à l'Ecole des Beaux-Arts de Bâle. Son trait est alors influencé par les Manga, son admiration se porte sur Hermann, Moebius et Otomo. Sa carrière débute réellement en 1987 au Festival de la Bande Dessinée de Sierre dans le cadre du concours des nouveaux talents. En effet, Cuno Affolter (journaliste suisse, organisateur notamment de plusieurs expositions à la Foire de Francfort ou au Festival de Sierre), admiratif devant les planches déjà très abouties de ce jeune dessinateur, le présente à une nouvelle maison d'édition : Alpen Publishers. Ces derniers décident alors de confier à Marini le dessin d'un scénario de Marelle intitulé La Colombe de la Place rouge. Ses dessins commenceront par être publiés dans " La Tribune de Genève ". Face au succès remporté, naîtra le premier tome de la série Un Dossier d'Olivier Varèse. Trois tomes d'Olivier Varèse suivront entre janvier 1992 et mai 1993. Puis c'est Georges Pop, journaliste de la Radio Suisse Romande, qui sera le scénariste du dernier épisode de cette première série Le Parfum du Magnolia. En 1992, Thierry Smolderen propose à Marini de changer d'univers. Leurs regards se tournent alors vers Gipsy, un vrai héros de chair et de sang, avec des défauts et un passé, mélange de cynisme, de force grossière et de sensibilité dissimulée. De par sa rencontre avec Stephen Desberg, Marini concrétise un rêve d'enfant - dessiner un western. L'Etoile du Désert, révèle, à travers un nouveau style, le talent incontestable de deux sommités de la bande dessinée.
Photo © Philippe Descroix
Texte © Dargaud743 urbe condita (11 avant J.C)
« De tous les peuples de l'Empire, les Germains sont les plus braves » aurait pu déclarer Drusus, à qui a été confiée la délicate mission de soumettre les irréductibles barbares de Germania. Le combat terminé, le Prince Sigmar « offre » son fils Ermanamer en otage aux Romains. César confie l'éducation de ce jeune barbare chevelu au fidèle Titus Valerius Falco, qui a justement un fils du même âge, Marcus, qui lui aussi aurait bien besoin d'une éducation digne de ce nom. Entraînement complet et discipline de fer : les deux jeunes garçons affrontent ensemble les terribles épreuves auxquelles les soumet leur entraîneur, ancien légionnaire. Au fil de ces expériences éprouvantes, le jeune Romain insolent et le Germain au sang chaud transforment leur haine réciproque en profonde amitié. Surtout quand ils découvrent ensemble les charmes irrésistibles de la gent féminine...
Je devais normalement lire pour la session de Livra'deux pour pal'Addict Pompéi de Robert Harris, mais ne le retrouvant pas dans ma bibliothèque, je me suis rabattue sur cette BD de Marini, qui se déroule également dans la Rome antique. Et je dois dire que j'ai passé un excellent moment en compagnie des deux adolescents turbulents du récit.
Titus Valerius Falco est un instructeur romain ayant combattu aux côtés de Germanicus et contribué à la défaite des Chérusques, qui doivent, en gage de leur bonne foi, livrer en otages des fils de chefs. Quelques années plus tard, il se voit confier par l'empereur l'éducation et l'instruction militaire d'un prince germain, Ermanamer, du même âge que son fils Marcus, issu d'un mariage imposé avec une princesse barbare. Ermananer reçoit la citoyenneté romaine et un nouveau nom, Gaïus Julius Arminius. Or, sa cohabitation avec l'héritier de Falco ne se déroule pas sans heurt ni horions, et les deux adolescents reçoivent régulièrement des corrections pour leur indiscipline. Face à l'autorité, la cruauté et la dureté implacable de Falco se forme un rapprochement entre les deux trublions. Leur amitié se construit autour d'une rivalité qui devient une complicité virile.
J'ai beaucoup ri de l'insolence des deux compères qui font tourner leur précepteur et leur instructeur en bourrique, et qui se provoquent beaucoup au début de leur rencontre.
J'ai beaucoup aimé également les personnages secondaires de Volcanus, l'ancien centurion-gladiateur et d'Ataï, le nouvel esclave sarmate.
Certains lecteurs ont été rebutés par le langage grossier, voire ordurier, des deux adolescents, personnellement cela ne m'a pas dérangée, je dirais même que cela découle du désir de transgression et de provocation propre à leur âge. Par contre, il est vrai que les dialogues sont d'une grande simplicité et manquent peut-être de profondeur.D'une manière générale, j'ai trouvé le contexte historique bien exploité et plutôt respecté, même si, puisque l'histoire se déroule dans la Rome antique, nous avons droit aux passages obligés de scènes de sexe un peu orgiaques (même si je devine qu'elles ne sont peut-être pas aussi gratuites qu'elles en ont l'air en suggérant que la rivalité des deux frères de sang pourrait se déplacer sur le terrain de la jalousie amoureuse).
Par contre, il n'y a rien à reprocher aux illustrations qui sont tout simplement somptueuses et très soignées, avec un travail des couleurs magnifique.
Pour conclure, un tome d'introduction très agréable à lire, et même si l'intrigue est assez convenue, elle n'en reste pas moins très prenante, avec, parmi toute cette violence, des moments légers appréciables.
Appréciation :
Mes autres avis sur la série : tome 1 ♦ tome 2 ♦ tome 3 ♦ tome 4 ♦ tome 5 ♦
Ma 21è participation au challenge de Soukee.
Ma 58è participation au challenge de Lynnae.
Ma 11ème participation, cette fois avec Angeldechue ;
Tags : les aigles de rome, enrico marini, XXIème siècle, BD, historique, rome antique, littérature française
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Commentaires
Ah je ne pourrais te dire... comme je suis férue de Rome antique la question ne se pose même pas pour moi... Mais l'histoire est sympa !