• Ephèse : l'exil d'Héraclite, une approche géo-poétique de Jean Esponde

    Ephèse : l'exil d'Héraclite, une approche géo-pétique de Jean Esponde

    Merci à

    babelio

    et aux éditions 

    Atelier de l'agneau

    pour ce partenariat !

     

    Fiche détaillée

    Auteur > Jean Esponde
    Editeur > Atelier de l'Agneau
    Genre > essai philosophique
    Date de parution > 2013
    Nombre de pages > 92

    auteur
    (sources : Wikipédia)

     Jean Esponde

    Jean Esponde est un poète, écrivain et voyageur français né à Ciboure au Pays basque.
    Il passe son enfance dans le sud marocain et fait ses études supérieures à Bordeaux. Il enseigne la philosophie puis change d’activité : orientation des étudiants à l’Éducation nationale.
    Des liens étroits d’un livre à l’autre, ou l’un entraînant l’autre, prose et poésie se nourrissant et avançant parallèlement. Ainsi naissent des ouvrages à dimension "géo-poétique", en particulier Corne d’Afrique et Mer Rouge, Chine, accompagnent des "non biographies" de Rimbaud, Segalen et Barthes. « C'est dans un livre qui se qualifie de non biographie que le Rimbaud des terres sauvages et des âmes dures surgit le mieux » écrit Yves Harté . Il est également auteur de deux romans.

    quatrieme de couverture

     Un citoyen en conflit avec sa ville : Héraclite, poète et penseur grec parmi les plus anciens, peut-être le plus grand.
    Il écrivit De la Nature, livre qu'il déposa à l'Artémision, l'un des plus vieux et des plus célèbres temples grecs, figurant parmi les 7 merveilles du monde.
    Quelques petits bouts du texte nous sont parvenus, les Fragments.

    Héraclite dédaigna les dieux, les honneurs, voulut montrer aux hommes la vérité du devenir, on le qualifia d'obscur. Avec les temps gréco-romains, le port d'Éphèse devient la capitale des colonies d'Asie, privilégiée par les empereurs, peuplée d'édifices prestigieux.
    La ville finira par succomber au travail de sape de la nature.

    première phrase

     "Assis sur les marches du temple, Héraclite regardait les enfants jouer, courir entre les colonnes de marbre; parfois ils échangeaient une plaisanterie, partageaient une partie de dés, sa visite ici leur est familière."

    avis personnel

    Tout d'abord, ce livre  nous invite à une lecture exigeante qui demande concentration et tranquillité. Il faut garder en tête que c'est un essai poétique, non une biographie d'Héraclite, et que l'on suit les pensées erratiques de l'auteur. Ces pensées  lui sont inspirées par les différents sites en ruines d'Ephèse : la bibliothèque de Celsus, l'Artemision, le prytanée...
    L'auteur nous décrit ces ruines tel des instantanés qui ressemblent à tout sauf à des cartes postales mais reconstituent une ambiance, avec ses couleurs, ses bruits, ses odeurs.
    Puis il ressuscite ces ruines, leur redonne chair.
    En même temps que l'on découvre les sites antiques d'Ephèse, l'auteur fait revivre les mythes (les Amazones, Crésus...) ou l'histoire, à travers les citations d'anciens auteurs comme Pausanias, Callimaque ou Hérodote.
    Il décrit les vicissitudes du temps, tels que les guerres, les érosions, les invasions, les tremblements de terre, tous ces événements qui sculptent un paysage, façonnent un peuple. Il reconstitue le contexte politique et culturel de cette Ephèse arrogante et égoïste dans laquelle a évolué Héraclite tel un ovni. Un poète incompris et méprisé.
    Jean Esponde fait alors intervenir Diogène Laërce, Nietzsche, Rimbaud, Segalen ... qui apparaissent à travers leurs mots comme des défenseurs ou des héritiers d'Héraclite.

    Le dernier chapitre se clôture sur le musée de Selçuk où l'auteur dresse le catalogue des richesses passées de la ville. Héraclite y a encore été oublié et voit ainsi se prolonger son exil à travers les siècles...

    Pour conclure, un livre intéressant qui se lit vite. Paradoxalement, il faut vraiment prendre son temps pour le lire afin de le savourer pleinement. Certaines descriptions sont pleines de poésies et très évocatrices. Par contre, j'ai parfois été un peu déroutée par la forme elliptique et les transitions entre certains paragraphes.

    Je remercie les éditions de l'Atelier de l'agneau ainsi que Babelio pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir cette oeuvre !

    Appréciation :

    note : 3 sur 5

    Quelques photos sur les ruines en question pour se donner une idée et piochées sur le net :

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    Ephèse : l'exil d'Héraclite, une approche géo-poétique de Jean Esponde

    Crédit photos : Temple d'Artémis à Ephèse, Turquie © Adam Carr │Bibliothèque Celsus à Ephèse, Turquie © Zigomar │ruines du prytanée à Ephèse, Turquie © M. Steskal │statue d'Artémis, copie romaine du Ier siècle, musée archéologique d'Ephèse, Turquie © QuartierLatin1968

    extrait

    page 12 :
    "A l'entrée, figuier poussiéreux, dérisoire, vendeur désoeuvré de cartes postales.
    Et comme un reste mystique, un regret, une ultime protestation du temple dépecé, l'unique colonne surgit, encore dressée, ou plutôt remise debout à l'aide de prothèses en ciment.
    Elle est là, au milieu du terrain vague, seule, long moignon pathétique ne supportant rien, sinon un nid de cigogne.
    Parenthèse : l'Héraïon, le temple rival sur l'île de Samos, juste en face, avec ses 155 colonnes; il en retse une, on la voit debout dans la plaine."

    divers

    Challenge "L'Odyssée grecque"

    Challenge "L'Odyssée grecque" : 5/100

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    « Lecture commune : Les Enfants de la Terre, tome 3La 99ème page... du mardi 9 juillet 2013 »
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