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Pourvu qu'elle soit rousse de Stéphane Rose
Auteur > Stéphane Rose
Editeur > La Musardine
Collection > lectures amoureuses
Genre > érotisme
Date de parution > 2010 pour l'édition originale, 2013 pour la présente édition
Nombre de pages > 223
(sources : Wikipédia)Stéphane Rose est un journaliste, écrivain et humoriste français.
Il est surtout connu pour être un des organisateurs, avec Frédéric Royer et Arnaud Demanche, des cérémonies des Gérard du cinéma, des Gérard de la politique, et des Gérard de la Télévision sur Paris Première. Sur la même chaîne, il a également participé à l'émission Le comité de la carte, présenté par Philippe Vandel. Et toujours avec les Gérard, il a coécrit le Dictionnaire injuste et borné de la Télévision.
Il est également directeur de collection aux Éditions La Musardine, spécialisée en pornographie et érotisme, et collabore à tous types de magazine, en presse féminine, ado, enfants ou spécialisée.
Il a également tenu une chronique hebdomadaire de 3 minutes, de mars à juin 2012 dans l'émission radio Lahaie,l'Amour et vous sur RMC.C'est l'histoire d'un homme qui aime les rousses. Petite ou grande, svelte ou dodue, jeune ou moins jeune, peu lui importe... pourvu qu'elle soit rousse. Inscrit sur Meetic où il discute avant de faire l'amour avec des rousses sans aucun autre critère de sélection que la couleur de leurs cheveux, il n'est pourtant jamais rassasié de leurs charmes. Qui se cache derrière ce collectionneur de rousses ? Obsédé sexuel monomaniaque ? Dom Juan du site de rencontre ? Entomologiste de la femme rousse ? Le sait-il seulement lui-même ? Son parcours initiatique dans les arcanes de la rousseur le lui dira.
A la croisée du roman obsessionnel, du carnet de route pornographique et du road-movie introspectif, Pourvu qu'elle soit rousse se veut avant tout un éloge féministe de la différence et de la singularité."Un premier baiser qui modifie durablement le cours d'une existence est chose originale, de surcroît s'il est donné à l'âge de trente ans."
J'avais eu le plaisir de gagner ce livre lors d'un concours sur le blog de Stephie, que je remercie au passage.
Ayant toujours aimé la flamboyance de la couleur rousse (et ne dédaignant pas en teindre parfois mes cheveux), j'étais très curieuse de découvrir ce qui chez les rousses (les vraies !) fait autant fantasmer les hommes...Si la lecture fut agréable, et me tira quelques sourires amusés, j'en ressors assez mitigée.
Tout d'abord, le fait de ne pas trop savoir si le livre était une fiction, une confession, ou une auto-fiction m'a empêchée d'entrer totalement dans l'histoire, car cette question n'a cessé de m'accompagner tout au long des pages sans jamais trouver de réponse.
Ensuite, la manie de l'auteur parsemer ses chapitres de citations m'a dérangée. Non pas que je n'apprécie pas les citations, non, mais j'avais parfois l'impression qu'elles arrivaient comme un poil pubien, pardon je voulais dire un cheveu dans la soupe et me semblaient à certains moments mal intégrées au texte...Tiens, en parlant de poil pubien, le personnage de l'histoire (qui porte le même prénom que l'auteur) en fait collection et n'hésite pas à en réclamer à ses conquêtes, potentielles ou consommées... Eh oui, cet amour des rousses sort complètement des sentiers battus, et tourne même à l'obsession, une obsession presque pathologique qui s'approche dangereusement du fétichisme... On se sent même parfois gênée, mais par miracle, grâce à son talent d'écriture, l'auteur réussit finalement à nous faire accepter, comme à ses conquêtes avant nous, "son obsession. Parce qu'[il] en parle avec légèreté et fantaisie". (page 142)
Car l'auteur nous livre sans complexe et avec drôlerie ses fantasmes et ses expériences avec les rousses qu'il rencontre par l'intermédiaire du célèbre site de rencontre. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé les passages où l'on prend connaissance des messages de ces rousses intriguées par son approche... Les scènes où il passe du fictif au réel sont également très réussies à mes yeux car elles sont toutes différentes, aussi différentes que peuvent l'être chaque femme et chaque rencontre. Cette absence de répétition est donc très appréciable.Autre aspect agréable, l'auteur maîtrise la langue française et s'exprime avec élégance ; il peut même se permettre à certains moments des dialogues crus et vulgaires qui ne dénotent jamais ! Stéphane Rose ne cède jamais à la complaisance mais reste très lucide sur son obsession, qui devient finalement une souffrance pour lui, comme l'addiction l'est pour le junkie.
Pour conclure, une lecture agréable,légère et distrayante, malgré quelques défauts. Dommage que l'auteur cède au cliché de l'odeur de la rousse, même si chez lui cela s'apparente plus à l'hommage qu'à la discrimination...
Appréciation :
D'autres avis sur ce livre : L'Irrégulière ♦
page 65 :
"Je ne le nie pas : une chatte épilée, la première fois, c'est excitant. Mais la dixième, on envient à regretter la bonne vieille motte indisciplinée peinte par Courbet dans L'Origine du monde. Je me demande parfois quel monde va naître de tous ces sexes lisses. Un monde lisse, forcément. Normé, policé, objétisé. Perpétuellement jeune. Eugéniste. Et donc discriminant. Un monde consommateur jusque dans la sphère intime de l'individu, un monde qui réduit au rang de valeur marchande le corps et donc la sexualité, un monde qui limite la pulsion sexuelle, c'est-à-dire l'arme la plus redoutable dont dispose l'humain pour échapper à l'aliénation productiviste, à l'état d'outil de production. Au nom de l'art et de la liberté, il faut inscrire la réintroduction des poils dans les culottes des filles dans la liste des programmes écologistes. D'autant plus si la nature leur a donné le rare privilège de naître rousses."Ma 8ème participation au RV de Stephie.
D'autres billets inavouables : Stephie ♦ Jérôme ♦ Mylène ♦ Liliba ♦ Angéla Morelli ♦ Emma ♦ Martine ♦ Cess ♦ Lasardine ♦« Les Refuges de pierre de Jean M. Auel - Les Enfants de la terre, tome 5Livra'deux pour pal'Addict # février-mars-avril 2014 »
Tags : pourvu qu'elle soit rousse, stéphane rose, littérature française, érotisme, XXIème siècle
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Commentaires
@Liliba
c'est sûr que c'est pratique, on peut cacher cette collection dans sa table de chevet...
ah, toi aussi... malheureusement on ne pourra pas faire illusion au moment de l'effeuillage... après, grindos !@Sylly,
merci d'apprécier mon humour parfois lourdingue... et encore, je me contiens...huhuhuh
ah oui, dommage... pourtant, dans la langue, l'expression "blond vénitien" est d'un chic ultra...
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Et moi qui ai toujours rêvé d'être rousse...