• Noire Neige de Nicolas Skinner

    Noire Neige de Nicolas Skinner

    Merci à

    Livraddict

    et à

    Nats éditions 

    pour ce partenariat !

     Fiche détaillée

    Auteur > Nicolas Skinner
    Editeur > Nats
    Genre > Fantasy
    Date de parution > 2014
    Format > ePub
    Poids du fichier > 700 Kb (203 pages)

    auteur
    (sources : Nats éditions)

    Michaël PastierÂgé de 30 ans, Nicolas Skinner est un ingénieur brestois parti à la découverte du monde et en particulier de l’Asie. C’est lors de son long séjour en Chine, riche en rencontres et découvertes culturelles, qu’il rédige Noire Neige.
    L’idée première était d’écrire un texte relatant l’histoire du premier album de son groupe de metal Sinlust, Snow Black. Puis, le projet a mûri et en lieu et place d’une nouvelle de 80 pages initialement prévue, c’est un roman de 400 pages qui a vu le jour.
    De retour en terre natale depuis un an, à Quimper, il a décidé d’arpenter les chemins tumultueux de l’édition. Une maison à compte d’éditeur a choisi de lui donner sa chance : Nats Éditions.

    quatrieme de couverture

    Un cataclysme a dévasté le royaume insulaire d'Isulgaar.
    Trente-et-une années plus tard, le Nord de l'île prospère grâce à un nouveau roi autoritaire, alors que la famine guette le Sud, livré à lui-même. Entre eux, le centre de l'île est devenu une terre de pillards et de hors-la-loi.
    Tandis qu'au Sud, la haine de ce roi qui les a délaissés attise les tensions et les velléités de conquête, au Nord se profile un complot machiavélique qui risque de bouleverser l'échiquier politique du royaume. Mais ni le Sud ni le Nord ne se doutent que l'apparition d'une mystérieuse neige noire pourrait bien marquer la renaissance d'Isulgaar... ou plonger l’île dans les ténèbres.

    Pénétrez dans l´univers sombre mais fascinant d´Isulgaar, raconté par Nicolas Skinner qui nous livre son premier roman.
    Noire Neige est le premier tome d´une épopée Dark Fantasy suivant un peuple qui tente de prendre son destin en main, envers et contre tous…
    Pour un public averti, amateur de violence sanglante, de voyages épiques et de conspirations insidieuses.

    première phrase

    "La neige noire se mit à tomber."

    avis personnel

     La 4ème de couverture m'avait donné très envie de découvrir cet univers de dark fantasy, et si la lecture fut extrêmement plaisante elle n'en reste pas moins mitigée.

    L'histoire se déroule sur l'île d'Isulgaar, 31 ans après le cataclysme qui a coupé toute communication entre le royaume du nord, appelé Norwal et gouverné par le roi Warkhan, et le sud constitué de l'Austriem dont la population en déclin s'est réfugiée dans la capitale Riem. Tandis que dans le nord florissant, un proche du roi fomente un complot pour le renverser, dans le sud, les habitants, menacés par la famine, décident de se soulever contre le Norwal.
    Les chapitres alternent les points de vue  entre le Norwal et l'Austriem, où les deux personnages emblématiques, le roi  Warkhan et le forgeron Asphodel, rêvent chacun d'une neige noire aux propriétés apparemment aussi magiques que prophétiques.

     Je trouve d'ailleurs ces passages oniriques parmi les plus réussis du roman, ainsi que la scène se situant dans le dernier tiers du livre et dépeignant l'éveil d'entités surnaturelles. Les descriptions qu'en donnent l'auteur sont tellement immersives et poétiques qu'elles en deviennent envoûtantes tout en marquant l'esprit... d'autant plus que le mystère d'un tel phénomène reste entier !
    J'ai également beaucoup aimé la mythologie inventée par l'auteur qui s'intègre parfaitement à l'histoire.

    Néanmoins, je suis restée comme extérieure à l'histoire et n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, tant ils sont nombreux et tant les événements s'enchaînent rapidement. On a l'impression que l'auteur ne traite qu'en surface les intrigues en allant à l'essentiel ! J'aurais aimé qu'il prenne le temps de nous décrire plus en détails cet univers intrigant et de développer davantage la psychologie des personnages. Si bien que certaines décisions paraissent prises hâtivement (par, exemple, celle de l'exode) ou que certaines réactions des personnages ne collent pas forcément à leur personnalité (je pense à Shaäl, décrit comme un sage mais qui approuve le meurtre d'un homme, fut-il tyran, page 79). Dans le même temps, on a droit à une longue description sur les règles d'un jeu de dés, parfaitement inutile selon moi, alors que certains problèmes se règlent un peu trop facilement (comme l'offre d'un poste important à l'un des révoltés, page 315).
    Mais mes plus grandes réserves vont à deux passages du livre : la première concerne la scène de l'exécution, qui est tellement détaillée et sur une telle longueur que le coeur m'a manqué, me faisant lire en diagonale ; la 2ème se rapporte à la scène pédophile, particulièrement pénible car elle ne nous épargne aucun détail, nous plaçant dans une position voyeuriste très inconfortable (j'aurais préféré qu'elle soit suggérée, ce qui n'aurait rien enlevé à l'horreur de la situation)...

    Pour conclure, une lecture en demi-teinte, certes agréable mais qui me laisse malheureusement sur ma faim ! Malgré quelques passages d'une très grande beauté, le récit souffre de quelques facilités narratives un peu trop expéditives et aurait mérité de faire le double de pages afin de donner plus d'épaisseur à l'intrigue et de profondeur aux personnages. Cette impression s'explique par le fait que cette histoire a été à l'origine écrite sous forme de nouvelle. En dépit de ces réserves, certains phénomènes décrits dans l'histoire ont suffisamment titillé ma curiosité pour me donner envie de découvrir la suite.

    Concernant l'édition, j'ai lu ce roman sous format ePub, et je déplore quelques fautes d'orthographe ainsi que l'absence de sommaire (qui aurait été bien utile pour revenir sur certains passages).

    Je remercie Livraddict et Nats Editions pour ce partenariat !

     Appréciation :

    note : 3 sur 5

     

    extrait

     Vêtu d’une chaude tunique noire, l’individu n’appréciait pas beaucoup plus le manque de clarté qui régnait dans ces ruelles. Souvent de cinq ou six étages pour caser un maximum d’occupants, les bâtiments de briques sombres, leurs encorbellements audacieux et l’avancée des auvents ne laissaient entrevoir qu’une mince bande hachée de ciel entre les toits. De nombreuses constructions avaient été réparées ou réédifiées suite au Cataclysme, mais les tonalités grises avaient continué de dominer. Les bâtisses neuves tranchaient l’harmonie des vieilles, tandis que les fréquentes fissures des murs constituaient les stigmates évidents de la catastrophe.

    En plus de l’ambiance assourdissante et de la pénombre, le mystérieux piéton n’affectionnait guère le sentiment d’oppression dû à l’étroitesse des rues. Il était forcé de serpenter entre les flaques glissantes de neige boueuse, les enfants jouant devant leur porte, les étals des marchands ambulants, les basses enseignes pendantes, ainsi que le ruisseau central dans lequel les passants jetaient leurs détritus.

    Détritus qui impliquaient d’ailleurs un quatrième désagrément : l’odeur. Car ces immondices, combinées aux marchandises pas toujours fraîches – surtout le poisson arrivé de la côte depuis le marché du lundi –, aux excréments d’animaux, aux fréquentes flaques de vomissures, au purin, et aux poêlons de tripes et autres nourritures épicées cuisant à feu doux, lui donnaient envie de boucher son nez engourdi par le froid, voire de rendre son dernier repas.
    (Chapitre 4)

    divers

    Logo Livraddict

    babelio

     

    « Les chasseurs de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 11Signé Fébus, comte de Foix, prince de Béarn sous la direction de Véronique Lamazou-Duplan »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Pin It

    Tags Tags : , , , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Lundi 29 Décembre 2014 à 22:44
    Dommage que tu en ressortes mitigé :( Je passe mon tour.
    2
    Mercredi 31 Décembre 2014 à 17:37
    oui c'est dommage, surtout, qu'il y a de très belles trouvailles, mais j'aurais aimé que l'auteur prenne plus le temps de nous développer le contexte et les personnages...
    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter