• Le Précepteur de Bonnie Dee

    Le Précepteur de Bonnie Dee

    fiche détaillée

    Auteur > Bonnie Dee
    Editeur > MxM Bookmark
    Collection > Mystère
    Genre > romance historico-fantastique, érotisme
    Date de parution > 2016
    Titre original > The Tutor
    Format > AZW
    Poids du fichier > 1227 Kb (226 pages)
    Traduction > de l'anglais (USA)  par Mylène Régnier

    auteur

     - site de l'auteure -

    quatrième de couverture

    Une romance gothique pas comme les autres.

    Des éléments de La Mélodie du bonheur, Jane Eyre et d’émissions de « véritables » chasses aux fantômes rendent cette histoire familière. L’amour entre hommes la rend unique.
    Lorsqu’il tombe sur une annonce proposant un poste sur un domaine du Yorkshire, Graham Cowrie, typographe, décide de changer de carrière et de se faire passer pour un professeur particulier. Ça ne peut pas être bien compliqué de faire cours à deux gamins de neuf ans ! Mais à son arrivée dans le vieux manoir, il trouve les domestiques inquiétants, les jumeaux étranges, et le maître des lieux, veuf, absent.
    Sa première rencontre avec Sir Richard, sombre, sévère mais ô combien attirant, se passe mal, mais puisque personne d’autre ne se bat pour le poste, Graham réussit à le garder. Sa mission se révèle rapidement : abattre les murs de méfiance que père et fils ont érigés et tenter de les réconcilier.
    Mais des sons étranges, des visions et des sensations mettent les nerfs de Graham à rude épreuve, jusqu’à ce qu’il admette que le manoir est hanté par deux entités aux intentions bien différentes. Pour protéger la famille brisée qui détient son cœur, Graham va tenter d’apaiser l’une et de combattre l’autre.

    première phrase

    "La première fois que je vis la silhouette sombre et inquiétante d'Allinson Hall se dresser au loin devant moi, je crus approcher un asile d'aliénés au lieu d'une demeure familiale."

    avis personnel

     Cliquez ci-dessous pour capter mon état d'esprit à la fin de ma lecture :

     Eh oui, lecteurs chéris, j'ai enfin trouvé une romance anglo-saxonne à mon goût !
    Pas de "Jouis pour moi" exigé par un partenaire autoritaire !
    Pas de fessée incongrue tombant dans le récit comme un poil pubien dans la soupe !
    Pas de position sexuelle demandant une souplesse hors du commun proche du "contorsionnisme" (oui, j'invente des mots et alors ? je suis touchée par la grâce ! ^^) !
    Pas d'étroitesse de la femme (en l'occurrence il s'agit ici d'un homme, mais OSEF, d'autant que dans ce cas-là, ce serait justifié ! *calme-toi, Parthenia, calme-toi, tu deviens triviale !!*)

    Je crie, je hurle, je clame ma joie aux quatre vents :

     ♫ Hal-le-lu-jah !
    Hal-le-lu-jah !
    Hallelujah !
    Hallelujah !
    Hal-le-e-e-lu-jah !
    Hal-le-lu-jah !
    Hal-le-lu-jah !
    Hallelujah !
    Hallelujah !
    Hal-le-e-lu-jah !

    Mais assez de chant baroque et revenons à notre roman ! J'ai pratiquement tout adoré ! Oui "presque", mais venant de moi, c'est déjà pas mal, voire pas mal du tout... En plus, l'écriture, de qualité, nous immerge complètement dans cette atmosphère horrifique de manoir hanté et d'esprits malfaisants... Ce livre est clairement un hommage (peut-être un peu parodique ?) aux romans gothiques anglais du XIXème siècle, et l'auteure s'en tire avec les honneurs. J'ai adoré les descriptions lugubres que nous donne Bonnie Dee, non seulement des différentes pièces du château mais également de la domesticité. On ressent toute l'étrangeté inquiétante qui imprègne ces lieux et ses habitants.

    Graham Cowrie, le personnage principal et narrateur de l'histoire, est vraiment attachant, tour à tour insolent, polisson, jovial, spirituel et drôle. Son opportunisme et ses mensonges sont tout à fait compréhensibles vu ses origines et sa détermination à s'élever dans l'échelle sociale, sans rien lui enlever de son empathie. En arrivant à Allinson Hall, le jeune homme est surpris par l'ambiance macabre qui règne dans la grande demeure et par l'étrange disposition des jumeaux Whitney et Clive vis-à-vis de leur père qu'ils semblent rendre responsable de la mort subite de leur mère. Le comportement aussi coupable que tourmenté du sombre et charismatique Sir Richard ne fait que renforcer cette impression. Lavinia Allinson est-elle réellement morte de maladie ? Ou la vérité est-elle moins avouable ? C'est ce que va tenter de découvrir ce professeur loufoque aux méthodes enseignantes très peu conventionnelles tout en essayant de résister à la puissante attraction qu'exerce sur lui le maître des lieux.

    Je dois avouer que j'ai moi-même eu du mal à résister au magnétisme animal de Sir Richard : son apparente indifférence, son esprit torturé et son goût pour l'isolement le rendent très intrigant. J'ai adoré la manière dont Graham le décrivait à chacune de ses trop rares apparitions ! Or, malgré les atouts indéniables du couple improbable formé par le précepteur et son employeur, j'ai déploré que l'auteure amène leur première scène de sexe aussi abruptement alors que jusqu'ici elle avait  pris le temps de décrire le manoir, ses habitants et les états d'âme du héros, nous immergeant dans l'ambiance mélancolique des lieux.

    J'aurais bien aimé également qu'elle développe davantage la psychologie des membres du personnel dont les interventions se réduisent au strict minimum, car ils avaient à la base beaucoup de potentiel pour ajouter de la tension dramatique au récit.

     Concernant l'aspect fantastique, si j'ai été conquise par les éléments surnaturels du début et milieu du livre, décrits de manière très évocatrice et angoissante, mais également parcellaire nous poussant à nous interroger sur leur réalité, le héros ayant une imagination débordante, j'ai été moins convaincue par la conclusion qui est justement un peu trop surnaturelle, c'est-à-dire que l'on passe de passages subtilement suggérés à une scène d'exorcisme brutalement amenée, frôlant même le ridicule par des dialogues un peu too much. Autant vous dire que cela m'a fait tiquer  !

     Pour conclure, une histoire qui m'a captivée même si elle aurait gagné à être davantage développée au niveau des personnages secondaires et du traitement des éléments surnaturels, car la progression narrative  est de ce fait un peu déséquilibrée. Mais je n'ai pas boudé mon plaisir, tant sur le plan des descriptions gothiques du récit que de la romance entre Graham et Richard ou du rapprochement entre le précepteur et les enfants. En outre, la qualité de l'écriture est bien supérieure à ce que j'ai pu lire des romances anglo-saxonnes jusque là, et ça, ça n'a pas de prix !!!

     

     Allez dans la paix, frères lecteurs !

     Appréciation :

    note : 4 sur 5

    extrait

     Alors que je me félicitais pour avoir été capable de les amadouer et de les avoir sortis de leur coquille, les jumeaux se figèrent subitement sur place. Le souffle court et le visage rouge, ils regardaient quelque chose derrière moi. Je me tournai pour voir ce qui avait attiré leur attention, et mon propre corps se raidit également.
    Une silhouette sortie tout droit d'un roman gothique se rapprochait, marchant à grands pas, comme une vision cauchemardesque. Grand, avec de larges épaules, portant un pardessus noir et des bottes à hauteur de genoux, l'homme aurait très bien pu jouer le rôle du méchant fourbe d'une opérette. Alors qu'il avançait de plus en plus et que j'étudiais les traits durs de son beau visage, je changeai d'avis. Il ressemblait plutôt au personnage central de l'histoire, un homme taciturne embourbé dans la tristesse de sa vie, et qui attendait simplement que l'héroïne le guide vers la lumière avec son amour. Je soupirai.
    (9%)

    divers

    Challenge "ABC 2016 - Littératures de l'imaginaire..." de Mariejuliet

    Ma 8ème participation au challenge de Mariejuliet.

    Ma 5è participation au challenge de Ichmagbücher - (fantastique gay)

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 13 Juillet 2016 à 17:14

    comme je n'ai pas encore le droit de venir voir ta chronique sur Le Roi, je suis venue sur celle-ci et que vois-je??? pas de Jouis pour moi??? en tous cas, ta chronique m'a fortement donné envie de découvrir ce livre qui m'a l'air bien agréable s'il est capable de te faire chanter Alléluia (oui moi je l'écris comme ça) :P et comme souvent tu m'as fait rire, notamment avec le contorsionnisme et l'étroitesse ;)
    merci pour la découverte!!!

      • Jeudi 14 Juillet 2016 à 09:58

        De rien ma binômette !! Je remarque avec plaisir que j'aie réussi à te faire rire avec une romance anglo-saxonne qui m'a plu ! Je ne sais pas si j'arriverais à réitérer l'exploit... winktongue

    2
    Mercredi 13 Juillet 2016 à 19:48
    zofia

    Ça a l'air vraiment super chouette ! en tous les cas, ta chronique donne envie ;-)

     

      • Jeudi 14 Juillet 2016 à 09:59

        Oui, j'ai passé un très bon moment, malgré quelques petits défauts, et n'ai pas réussi à lâcher le livre avant la fin ! En plus, j'adore les histoires de maison hantée... ^^

    3
    Vendredi 22 Juillet 2016 à 18:12
    zofia

    Oui moi aussi !!! je trouve ça super cool, même si flippant ^^

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