Dans l’interminable …

Dans l’interminable
Ennui de la plaine,
La neige incertaine
Luit comme du sable.

Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune,
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.

Comme des nuées
Flottent gris les chênes
Des forêts prochaines
Parmi les buées.

Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.

Corneille poussive
Et vous, les loups maigres,
Par ces bises aigres
Quoi donc vous arrive ?

Dans l’interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.

Paul Verlaine, Romances sans paroles (1874)

Tout simplement parce que j'adore Verlaine, et que ce poème sonne comme une plainte hivernale qui sied à merveille à ce mois de décembre... Ne manque plus dans ma région que... la neige ! ^^

"Du haut de leurs chevaux, les voyageurs n'apercevaient, jusqu'aux sombres collines annonçant au loin des Marches, qu'une plaine déserte inculte. Kab-Bag n'était pas une ville qu'on pouvait voir de loin. Les gnomes, citadins troglodytes, avaient creusé leur capitale dans les profondeurs du sol, afin d'échapper au vent glacé de l'hiver et à la chaleur du soleil d'été."

Ma chronique

Après la citation sur la neige, voilà l'oeuvre d'art. J'ai choisi Village sous la neige de Marc Chagall.

Je trouve que ce tableau exerce une certaine fascination et dégage quelque chose de menaçant, comme une malédiction : le groupe de maisons à l'arrière-plan, regroupées, serrées entre elles (pour se protéger du froid ou d'autre chose ?) et distordues (par la peur ? l'horreur ?).
Et au premier plan, cette jeune femme qui fait penser à une mariée avec son voile blanc et son bouquet de fleurs entre les mains mais dont la robe noire et la silhouette qui épouse le mouvement distordu des maisons à l'arrière nous font pressentir un drame...

A bientot pour le poème sur la neige...

A Little Bit Dramatic nous propose une virée au Moyen-Age avec la lecture de deux livres :

Rendez-vous le 26 janvier 2013 pour le compte-rendu de lecture....

Tome 1 ♦ Tome 2

"Quand Yara sortait de sa tour magique, ce qui n'arrivait qu'en de rares occasions, c'était pour conjurer quelque sort envers un homme ou une nation. Le roi de Zamora le craignait plus encore que la mort et vivait dans un état d'ivresse permanente, incapable de surmonter sa terreur quand il était sobre."